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Du chaleureux bureau Sunrise à la froide zone touchée par le trembleme

La famille de Can Özdemir vient d’une région de la Turquie particulièrement touchée par le séisme. Comme il ne pouvait pas rester inactif, Can s’est brièvement rendu dans son pays natal pour apporter son aide sur le terrain. Son équipe Sunrise lui a apporté l’assistance nécessaire.

Evelyne Owa

13 mars 2023 . Temps de lecture: 3 minutes

«Ne venez pas me chercher. Je n’ai pas pris de douche depuis une semaine, je sens mauvais», écrit Can Özdemir à ses collègues de travail Sabrina et Tijana via Whatsapp. Mais celles-ci ne se laissent pas décourager et se rendent quand même à l’aéroport de Zurich. Dans le hall d’arrivée 2, elles attendent Can avec impatience. Sabrina est vêtue d’une combinaison de ski de compétition aux couleurs de Sunrise, Tijana tient une pancarte qu’elle a conçue elle-même et sur laquelle est écrit en grosses lettres «Welcome back Can». Lorsqu’elles le voient enfin, elles se réjouissent et l’embrassent chaleureusement.

À son retour de la zone touchée par le séisme, Can est accueilli chaleureusement par ses collègues.

Un chat WhatsApp pour demander de l’aide

Nous sommes le 20 février 2023, exactement deux semaines après le séisme dévastateur qui a frappé le sud-est de la Turquie, et Can vient de rentrer sain et sauf de la zone touchée par le séisme. Pendant six jours, il a aidé à secourir les victimes de la catastrophe à Pazarcik, la ville natale de ses parents.

Can a passé les trois premiers jours à distribuer des produits tels que de la farine, du sel, des couvertures en laine, du charbon et du papier toilette. Avec la voiture de son oncle, il est allé chercher les biens de première nécessité dans les centres de secours et les a apportés aux personnes dans le besoin. Pour ce faire, il a rejoint un groupe WhatsApp de plus de 1000 membres dans lequel les demandes ont été publiées.

Au bout de trois jours, l’AFAD, l’autorité turque chargée de la protection civile, a pris en charge la distribution des marchandises. Can a continué à aider là où on avait besoin de lui. Il écoutait les gens lui raconter l’horreur de ce qu’ils ont vécu et leurs cauchemars. Une femme qu’il a rencontrée craignait une autre secousse violente et ne pouvait donc pas fermer l’œil de la nuit. Can lui a promis de veiller devant sa maison et de la faire sortir en cas d’urgence. Il a rencontré de nombreuses personnes dont les économies, qui sont souvent conservées chez elles, se trouvaient sous les décombres. Il leur a distribué de l’argent en espèces, qui lui avait été remis par ses collègues de travail.

Au début, Can a distribué des produits de secours tels que de la farine, du riz, du sel et du papier toilette.

Sur place, les victimes ne dorment plus

Selon Can, sa mission a été un véritable ascenseur émotionnel: «Ce qui m’a le plus horrifié, c’est d’aller voir l’appartement détruit de mes grands-parents pour récupérer des affaires pour eux». Mais il a aussi vécu de beaux moments, touché de voir les visages heureux des enfants auxquels il avait donné des bonbons et la gratitude d’un adolescent à qui il avait offert une batterie externe.

Can n’a presque pas dormi en Turquie. Il a certes trouvé une petite place dans une tente, mais il grelottait à cause des températures glaciales avoisinant zéro degré, les poêles dans les tentes ne fonctionnant pas la nuit en raison du risque d’incendie.

 

Dès qu’il a entendu parler du séisme, alors qu’il était encore en Suisse, Can n’a plus pu dormir. Il n’a pas cessé de réfléchir à la manière d’aider, de collecter du matériel de secours et d’écrire à des entreprises. Il a par exemple pu organiser l’acheminement d’une grande caisse de batteries externes. Son équipe a également remarqué que Can n’avait plus la tête au travail et qu’il ne supportait plus de rester en Suisse. «Bien que nous soyons en sous-effectif et que nous croulions sous le travail, il était clair pour chacun d’entre nous qu’il fallait aider Can à accomplir cette mission d’aide», explique Sabrina.

Des alarmes sismiques intelligentes

Afin d’avertir rapidement la population des catastrophes, de nombreux pays ont mis en place des systèmes d’alarme avec des sirènes. Actuellement, Sunrise participe en Italie à un projet visant à développer des sirènes intelligentes qui pourront à l’avenir communiquer avec des systèmes de mesure sismographiques et déclencher automatiquement une alarme en cas de tremblement de terre. Découvrez ici comment cela fonctionne et pourquoi les sirènes intelligentes protègent mieux.

Un soutien de tous les côtés

Furkan Fidan, qui travaille chez Sunrise comme graphiste et webdesigner, a lui aussi reçu le feu vert immédiat de son manager lorsqu’il a demandé spontanément une semaine de vacances pour aider en Turquie. Furkan et Can apprécient particulièrement la compréhension de l’entreprise à cet égard ainsi que la flexibilité de leur équipe, car ils savent que cela ne va pas de soi: «Mon frère aurait aimé venir avec moi, mais il n’a pas reçu l’autorisation de son employeur», explique Can.

Cédric Marty, responsable du développement durable chez Sunrise, salue les initiatives individuelles des collaborateurs et des équipes de Sunrise. Il ajoute que l’entreprise soutient financièrement les victimes du séisme. En effet, Sunrise double le montant dont ses collaborateurs et collaboratrices font don à la Croix-Rouge suisse.

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